Difficile de parler de ce que l'on a vécu depuis notre retour ...Les mots ne sortent pas.L'expérience est cependant totalement présente au quotidien,comme "engrammée" au plus profond de nos cellules..Quelqu'un me racontait qu'un pélerin,voisin,qui était rentré de Compostelle,n'avait pas pu parler pendant plusieurs mois;même pas à sa femme...il était resté silencieux avec au fond de lui tout ce chemin parcouru.Comment expliquer ce phénomène?Nous somme comme dans un état de "no man's land", ou plutôt dans un "interland":ni là où nous nous trouvons , ni là bas sur le chemin...dans un monde unique, sorte de "passage"vers notre Moi profond.L'ermite pélerin, tel Alice aux pays des merveilles,traverse le miroir des apparences, à la recherche de sa véritable identité...Voici les mots de Gitta Mallaz dans "les Dialogues avec l'Ange":"dépouille toi de tout ce que tu as été auparavant vêtu, abandonne tout ce qui t'encombre:sois nu."
En fait, une fois que l'on a entamé un pélerinage, on ne l'arrête jamais plus.On est comme "habité".On a la fièvre de repartir.
Ce que je retiens aujourdhui ce sont toutes ces rencontres qui sont comme des perles qui forment un collier de "connexions", tissées à la fois dans la trame du réel et celle de l'invisible.Car la mise en route vers un lieu de pélérinage ,engage non seulement celui qui l'entame mais aussi touche toutes les autres personnes qui vous accompagnent en pensées.Et je sais, qu'il y en a eu beaucoup avec nous , sur ce chemin.Par vos encouragements,votre généreuse hospitalité,vos conseils,vos aides mutiples,soyez ICI, TOUS REMERCIES...
Le "camino" , c'est par là!
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