samedi 27 octobre 2012

Fouler le tapis d'OR de la Vie

"Qui est -il?Un géant?Non pas, un homme.
où va t- il?au bout du monde?certes pas, il ne sait.
Comment vit -il?a l 'abri,que non pas.
A la belle étoile.
Que cherche-t-il?Un trésor?Oui, lui -même.
Que dit-il?
"Ami où que tu sois,ne t'arrête pas là,
Il faut sans cesse aller de lumières en lumières."
                                         Silésius

Une quête qui ne s'arrêtte plus...remerciements

Difficile de parler de ce que l'on a vécu depuis notre retour ...Les mots ne sortent pas.L'expérience est cependant totalement présente au quotidien,comme "engrammée" au plus profond de nos cellules..Quelqu'un me racontait qu'un pélerin,voisin,qui était rentré de Compostelle,n'avait pas pu parler pendant plusieurs mois;même pas à sa femme...il était resté silencieux avec au fond de lui tout ce chemin parcouru.Comment expliquer ce phénomène?Nous somme comme dans un état de "no man's land", ou plutôt dans un "interland":ni là où nous nous trouvons , ni là bas sur le chemin...dans un monde unique, sorte de "passage"vers notre Moi profond.L'ermite pélerin, tel Alice aux pays des merveilles,traverse le miroir des apparences, à la recherche de sa véritable identité...Voici les mots de Gitta Mallaz dans "les Dialogues avec l'Ange":"dépouille toi de tout ce que tu as été auparavant vêtu, abandonne tout ce qui t'encombre:sois nu."
En fait, une fois que l'on a entamé un pélerinage, on ne l'arrête jamais plus.On est comme "habité".On a la fièvre de repartir.
Ce que je retiens aujourdhui ce sont toutes ces rencontres qui sont comme des perles qui forment un collier de "connexions", tissées à la fois dans la trame du réel et celle de l'invisible.Car la mise en route vers un lieu de pélérinage ,engage non seulement celui qui l'entame mais aussi touche toutes les autres personnes qui vous accompagnent en pensées.Et je sais, qu'il y en a eu beaucoup avec nous , sur ce chemin.Par vos encouragements,votre généreuse hospitalité,vos conseils,vos aides mutiples,soyez ICI, TOUS REMERCIES...
Le "camino" , c'est par là!

Debriefing sur les gonfles de Folly

J'ai beaucoup réfléchi depuis que nous sommes rentrés sur ce qui avait provoqué les gonfles de notre cheval de bât.Alors que je veillais à ce que cela n'arrive pas, en respectant scrupuleusement les conseils que l'on m'avait donné avant le départ(ceux de Basha O Reilly présidente de la Long Riders Guild:Ne jamais débâter tout de suite à l 'arrivée:décharger le cheval de sa charge mais ne pas enlever le bât lui même:attendre au moins 30 mn afin que la micro circulation revienne à la normale après une journée de "compression"via le matériel chargé et porté par l'animal.Pendant 22 jours j ai appliqué ce protocole à la lettre:c'est moi qui m 'occupait de débâter les chevaux et de donner les soins nécessaires tandis que Gégé mon coéquipier s'occupait d'installer les parcs.Alors , qu'est ce qui est arrivé "ce jour là"???Après avoir tourné et retourné tout les détails de cette journée et des autres,voici"mes pistes",qui peuvent être une base de partage de réflexions ultérieures avec des collègues randonneurs au long cours:
1.Le bât était pê mal articulé(au niveau des patins) et placé pê trop à l'avant du dos(?)(on a parlé avec Claire et arnaud des collègues du CALC).
2.Les caisses utilisées en fibre de verre étaient pê mal ajustées(système de corde passée autour des montants en T du bât,faisant une grosse compression vers le bas,en écrasant pê trop le dos du cheval(?))
3.Le cheval pê portait il trop de charge fixe(à peu près 80 kg)(?)(Normalement j'utilise des grandes sacoches souples et non pas des caisses rigides).
4.Ce jour là,tout le monde était fatigué après 22 jours de voyage et une journée TRES chaude(pê la plus chaude du voyage).La chaleur alliée avec-pour la premiere fois-le trottinement du cheval:chose qu 'il ne faut ABSOLUMENT pas laisser faire à son cheval de bât:le frottement de tout le matériel sur le dos du cheval est à son maximum.Je l'avoue,il était tard dans la journée et nous n'avions pas encore trouvé notre endroit de bivouac;un peu fatigués et agacés nous avons laissé Folly se débrouiller tout seul sans le tenir à la longe et...il a trottiné...ERREUR impardonable....

Dernieres nouvelles de Folly notre cheval de bât

Bonjour à tous!
Juste pour vous dire que aujourdhui mr Folly va très bien.
10 jours après notre retour sur le cap, tandis que je soignais sa gonfle sur l 'arrière de son dos,j'ai vu "sortir" en une nuit une seconde gonfle , de l'autre côté de son dos, à l'emplacement exact de la pression du patin arrière du bât.La plaie était heureusement sèche et propre.Pas lieu de s'inquiéter ni de lui appliquer aucun soin particulier.Comme quoi, il y avait également une autre gonfe, mais celle-ci totalement sous cutanée et invisible à l 'oeil.Je n'avais jamais vu cela auparavant.
J'ai bien réfléchi à ce qui avait provoqué ces deux gonfles.

mercredi 22 août 2012

Folly est blessé par une gonfle ...

Bonsoir, folly est blessé par une gonfle au dos.On prend la décision de stopper le pélérinage car la blessure ne peut plus supporter aucune charge ni frottement.Après presque 4 semaines de voyage et la traversée du finistère et d'une partie du morbihan,il est plus sage de ménager nos montures;orphée notre trotteur a beaucoup maigri:c'était difficile de le maintenir au grain avec un apport quotidien.Lui aussi a besoin de se refaire une petit santé et le plein d'énergie.quant à Oural , il a conservé son état de façon stable.
Une phrase me vient à l'esprit , dite par je ne sais plus quel grand chef guerrier:"il faut aussi savoir reculer pour "gagner".Cad que un guerrier avisé sait aussi que reculer n'est pas battre en retraite mais être suffisament à l'écoute des signes et savoir les interpréter.
On rentre sur le finistère pour soigner toute notre petite équipée.Voilà qui est sage et respectueux pour nos petits "termaji" qui ont donné le meilleur d'eux mêmes et avec qui nous allons continuer notre voyage une fosi que tout le monde sera rétabli.Quand?Seul , l'avenir nous le dira.Je vous tiens au courant très vite.Bonne nuit.