dimanche 20 mai 2012

Chemin Espagnol

Le chemin officiel et classique vers Santiago est celui du fameux "Camino Francés". La longue plaine céréalière aragonaise ((la "meseta" (la "table")) ne représente cependant par beaucoup d'intérêt au niveau équestre et révèle des difficultés d'approvisionnement au niveau du fourrage pour les chevaux. Cette plaine est décrite comme monotone et ennuyeuse; c'est pour cette raison que nous allons essayer d'emprunter des chemins plus au Nord, le long des contre-forts de la chaine des Monts Cantabriques. Ce chemin est encore une inconnue, et nous aviserons sur place de la direction à prendre. Il semblerait que cet itinéraire serait plus "rustique", car plus à l'intérieur des terres et surtout hors autoroute des pèlerins... A la frontière de la Galice, les paysages et la végétation changeront du tout au tout : on retrouvera le climat breton, celui auxquels sont habitués les trois chevaux. Plus d'herbe fraiche et plus de ruralité en activité seront rencontrés. L'arrivée vers St Jacques se fera donc par le Nord.


Itinéraire France

Ensuite nous déscendrons tranquillement vers le Morbihan (56) je souhaite faire découvrir à Gérard qui est du var (83), les alignements de Carnac qui datent de l'époque néolithique. Ils ont été érigés entre 4000 et 2000 BC. Même si cela représente un détour, il le vaut bien. Ensuite nous remontrons vers les terres pour se diriger vers Nantes par le Nord-Est (44). En fait nous avons encore des interrogations sur le passage de l'esturaire de la Loire : soit on la traverse à l'Ouest de Nantes, direction le pèllerin (bac), soit nous passerons plus à l'Est, à Mauve sur Loire. Ensuite la descente vers la Vendée (85), direction la Roche sur Yon. Nous rejoindrons le chemin vers Saintes, Charente-Maritime (17). La rentrée dans les Landes se fera par la traversée d'un second esturaire, celui de la Gironde, à Blaye. De là nous irons jusqu'à Dax (64), Pyrénées-Atlantique. La fin de l'été approche nous arrivons aux portes des Pyrénées Espagnols jusqu'à Saint Jean de Pied de Port.


Tracé approximatif

En commençant par le département (29) et après avoir longé la baie d'Audierne, la rentrée plus à l'Est dans les terres vers la ville de Quimper est importante à nos yeux. Nous voulons montrer à nos chevaux la magnifique cathédrale. Le vrai départ de notre pèlerinage commencera ici, cet un hommage symbolique.

Notre itinéraire

Cet itinéraire n'est pas spécifiquement jacquaire sauf quand nous rejoindrons Saintes en Charente-Maritime. Nous avons établi un tracé approximatif sachant que 8 départements seront à traverser avant la frontière Espagnole. Le chemin vers St Jacques sera avant tout "amical" et nous nous laisserons guidés par l'étoile que nous portons au coeur. C'est pour cette raison que se justifie le nom de notre petite équipée : Termaji : nous allons nous abandonner "au vent le plus nomade". Si il y aura des détours et des zig-zag et bien "Ultreia" (la parole de ralliement des pèlerins vers St Jacques) qui veut dire : "plus loin", "l'autre".


Les rapports entre la côte Armorique et la Galice

Les rapports entre ces deux régions remontent à l'âge du bronze (-800BC). Même si certains auteurs continuent d'exclure la péninsule ibérique du monde celtique, les échanges ont bien eu lieu. Les celtes, d'origine indo-européenne, implantés sur la côte Armorique, sont descendus vers le nord de l'Espagne, vers l'Asturie et la chaine Cantabrique. Une première vague de migration s'est installée et s'est mélangé à la population Ibère. Les celtes cherchaient du cuivre pour façonner des armes et des ustensiles de première utilités. Avec ce cuivre ils allaient créer du bronze (alliage de cuivre et d'étain). Les échanges entre ces deux caps remontent à cette période et se sont enrichis avec le temps. Le commerce se faisait par voix maritime et pédestre, mais la voix maritime était pivilégiée malgré la dangerosité du passage du Golf de Gascogne. Quant aux Espagnols ils sont montés en Bretagne récupérés du sel qu'ils ne trouvaient pas chez eux à cause des Monts Cantabriques trop apique. Le sel était une denrée capital pour eux : utilisé pour la conservation de la viande et du poisson. Deux "pays" qui se ressemblent par leur climat et leur topographie (côtes déchiquetées par les vents) et par leurs activités, orientées à la fois vers la mer (pêche et conserveries tous le long de la côte atlantique) et vers la terre si fertile (bétail et cultures maraichères), et par leurs échanges culturels (musique celtique, etc...)

Sur la plage



Relier deux Caps

Non seulement il y a le pèlerinage équestre vers St Jacques de Compostelle, mais il y a aussi l'intérêt de relier deux Caps du bout du monde : Cap Finistère et Cabo Fisterra (Galice), la où officiellement se termine le pèlerinage sur la côte nord-ouest : à Padron, en faisant le geste symbolique de bruler ses vêtements portés pendant toute la durée du pèlerinage. Là où comme chez moi, "fini la Terre"


jeudi 17 mai 2012

La présence à soi-même

Tant que je n'assumais pas mon ombre, je subissais celle des autres et j'étais distrait de l'essentiel. J'ai appris à me connaître, à vivre avec moi-même, à tirer l'eau de mon propre puits. La contemplation prend son temps et le mystère la féconde. La souffrance s'éloigne à petits pas. Je réalise qu'accepter de ne plus souffrir est difficile, que souffrir permet d'exister.
Je refuse le bavardage. Je reste nomade dans l'âme, passant de la vallée à la montagne, de l'horizontale à la verticale. Le voyage est une occasion de conversion perpétuelle, un laboratoire de transformation.
L'ermite extérieur continue sa marche, célébrant la terre et ses formes multiples, communiant dans le vaste, le nu, l'originel, le sauvage, pour lui le pays de la soif devient celui des sources. Le maître intérieur se révèle dans une lumière vivante. Les paysages sont porteurs de joie et de sens. Le sanctuaire n'est plus dehors mais dedans.

Paule Salomon.

Pour Jean-Claude : prière du matin

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l'aube nos chemins
Le tien pourtant reste caché,
L'Esprit seul nous découvre
Ton passage...
Oui, il me réserve un lieu sûr
Au jour du malheur;
Il me cache au plus secret de sa tente,
Il m'élève sur le roc.
Enseigne-moi ton chemin, Seigneur
Conduis-moi par des routes sûres,
Malgré ceux qui me guettent.

Psaume.

Hommage à Jean-Claude Denis

Jean-Claude Denis, grand cavalier au long-court devant l'éternel vient de nous quitter, je lui rend un dernier hommage.
Bon voyage Jean-Claude.

Le petit camion des Termaji

L'équipe du dimanche : Anaïs, Elodie, Djé et mademoiselle Hopi

Prêts à partir pour l'entrainement !


Début de l'entrainement des chevaux

Printemps 2012

25 Juillet : Un départ en fanfare !

La petite équipe des Termaji enfin prête, quittera en fanfare leur domicile le 25 Juillet 2012 vers 10h.
Ils se dirigeront vers l'église de Poulgouazec (1km) pour la bénédiction des chevaux et des cavaliers.
Les accompagneront un petit groupe amical de musiciens venus des monts d'Arrée et des montagnes noires,de Commana, Berrien et Saint-Hernin.. etc. Ceux-ci ont proposé de former un cortège et joueront des airs traditionnels de musique bretonne dont une marche de chevaux. Bombarde, cornemuse et clarinette seront au rendez-vous; tout le monde est bienvenu !
Voici la répétition en avant-première de nos musiciens car il fallait habituer les chevaux au son aigüe de la cornemuse et de la bombarde !




Les attributs du pélerin de Compostelle

Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe à l'issue du voyage que c'était un homme nouveau qui rentrait au pays. Elle deviendra l'un des attributs reconnaissables du pèlerin, avec le bourdon, la besace et le chapeau à larges bords. La coquille fut parfois gravée dans la pierre sur les frontons ou les chapiteaux des églises2. Elle est le plus souvent un ornement architectural sans lien avec Compostelle. Au tout début de son histoire, la coquille Saint-Jacques n’a jamais été une preuve de l’arrivée à Compostelle, selon l’écrivain allemand Gerhardt Derkönig (XVe siècle, auteur de "Elend, wo fortwährend Bußfertigkeit!" "misère, une pénitence à vie"). Au commencement du Moyen Âge, les pèlerins étaient de pauvres gens et partaient sans vêtement de rechange. Le retour était très ardu, car les pénitences infligées à ces miséreux par les prélats de Saint-Jacques, consistaient à effectuer sur ce chemin du retour plusieurs fois par jour quelques centaines de mètres sur les genoux. Inutile de préciser que les culottes se trouaient rapidement. Une idée vint à un illustre inconnu d’utiliser les coquilles vides de "Pecten maximus" comme genouillères. Ces coquillages étaient percés de chaque côté de deux trous et maintenus par des cordelettes. Mais la dureté même de la coquille était plus douloureuse pour les genoux que la terre. Cette pratique dura quelques dizaines d’années et on la remplaça par une genouillère de cuir. C’est à partir de cette époque que la coquille perdit de son utilité vestimentaire pour un rôle plus noble, celui de preuve d'avoir été au bout de son chemin. Au fil du temps, les carnets de route faisant leur apparition, ils ne laissèrent à ce fameux coquillage qu'un rôle symbolique.



 


Les origines du pélerinage de St Jacques de Compostelle

Le pèlerinage est né de la découverte, dite miraculeuse d'un tombeau, faite en Galice vers l'an 800. Ce tombeau a été retrouvé par l'ermite Pelayo (ou Pelagius) qui aurait eu une révélation dans son sommeil. Il aurait été guidé par une étoile dans le ciel, d'où une des étymologies avancées pour Compostelle : Campus Stellae ou champ de l'étoile. Suite à cette révélation mystérieuse et après concertation, l'Église locale déclara qu'il s'agissait du tombeau de l'apôtre Jacques, frère de Jean l'Évangéliste et premier apôtre martyr de la chrétienté. Les premiers écrits mentionnant la prédication de Jacques en Espagne remontent au VIIe siècle. Ils ont été repris au XIIe siècle et incorporés au Codex Calixtinus. L'apôtre Jacques aurait quitté le Proche-Orient au Ier siècle avec pour mission de prêcher la parole du Christ en Occident jusque dans la péninsule Ibérique. Rentré en Palestine, il fut décapité sur ordre du roi Hérode Agrippa. Recueillie par ses compagnons, sa dépouille fut portée dans une embarcation. Guidée par un ange, l'esquif franchit le détroit de Gibraltar avant de s'échouer sur les côtes de Galice.

Théodomire, évêque d'Iria-Flavia (aujourd'hui Padrón), reconnut ce tombeau comme étant celui de Saint Jacques en 835 et le roi Alphonse II des Asturies y fit édifier une église. Il faudra toutefois attendre l'année 1884 pour que le pape Léon XIII confirme de son autorité, dans la lettre apostolique Deus Omnipotens, la reconnaissance des reliques de saint Jacques faite par l'archevêque de Compostelle.


Le pélerinage de Saint Jacques

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ou pèlerinage de Compostelle est un pèlerinage catholique, dont le but est d'atteindre le tombeau légendaire de l'apôtre saint Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice (Espagne).

Mis en place après la découverte du supposé tombeau de saint Jacques au début du IXe siècle, le pèlerinage de Compostelle devient à partir du xie siècle un grand pèlerinage de la Chrétienté médiévale. Mais c'est seulement après la prise de Grenade en 1492, sous le règne de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique, que le pape Alexandre VI déclare officiellement Saint-Jacques-de-Compostelle lieu d'un des « trois grands pèlerinages de la Chrétienté », avec ceux de Jérusalem et de Rome.

Récemment, l'interprétation du sanctuaire a subi une évolution doctrinale : le mot « tombeau » a disparu des discours des deux derniers papes. Jean-Paul II parlant du « mémorial de saint Jacques », sans utiliser le mot « reliques » et Benoît XVI disant simplement que la cathédrale de Compostelle « est liée à la mémoire de saint Jacques »".

Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui correspondent à plusieurs itinéraires en Espagne et en France, ont été déclarés en 1987« Premier itinéraire culturel » par le Conseil de l'Europe.


Perigrinatio

Un pèlerinage est un voyage effectué par un croyant vers un lieu de dévotion, vers un endroit tenu pour sacré selon sa religion. Le mot pèlerinage vient du latin peregrinatio et signifie voyage à l'étranger ou séjour à l'étranger.


Selon les origines étymologiques, le pèlerin est l'expatrié ou l'exilé. Il est partout un étranger inconnu des hommes. L'un des rôles sociaux des monastères est d'offrir l'hospitalité aux pèlerins qui sont en difficultés. Le déplacement des hommes et des femmes, généralement à pied, vers des lieux où ils entrent en contact avec le sacré est une pratique qui apparaît dans de très nombreuses cultures jusqu'à nos jours, et est constaté dès Stonehenge1 en 2400 avant J.-C. Le pèlerinage est un phénomène quasi universel de l'anthropologie religieuse. Le pèlerin rencontre le surnaturel en un lieu précis où il participe à une réalité autre que la réalité profane.

"Marche ! Sois guéri ! Vois !"

"Et ils ont confessé qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la Terre." Paul, épitre aux hébreux, 11.13